Tout ce qui nous répare / Lori Nelson Spielman
Tout ce qui nous répare / Lori Nelson Spielman
Cherche Midi, Ailleurs, 2018, 478 p.
# Fiction
Présentation
Fais la paix avec ton passé, ton avenir en dépend.
Erika Blair a tout pour être heureuse : une carrière au sommet et deux filles merveilleuses. Tout va basculer lorsque son ainé, Kristen, meurt dans un accident.
Comment continuer de vivre avec le poids de sa culpabilité et le déni de la situation. Ces deux sentiments vont prendre le pas petit à petit et l’éloigner de sa deuxième fille, Annie, prisonnière elle-même de ses propres souffrances.
Un jour, Erika reçoit un mail anonyme : « chasse ce qui te pèse et cherche ce qui t’apaise ». Elle connait bien cette citation, tirée d’un cahier de citations confectionné pour ses filles, héritage de sa mère et sa grand-mère. Mais qui peut bien la lui adresser ?
C’est alors que débute son voyage vers les terres de son enfance, l’île Mackinac mais aussi vers son passé. L’avenir ne peut-il s’éclaircir qu’en élucidant le passé ?
Ce roman nous parle de résilience, d’amour, de liens familiaux et d’héritage. J’ai aimé les personnages, touchants et fragiles à la fois. Le récit est bien mené, et nous sommes transportés avec eux dans leurs doutes, leurs peurs et leurs joies.
Par Aurélia Darmanin, assistante administrative
Extrait
Oh, non, pitié. Pas encore. J’essaie de ralentir mon souffle, de parler calmement mais mon pouls s’emballe.
– De quoi veux tu qu’on parle ?
Je lui pose la question bien que je connaisse déjà – ou que je redoute – la réponse.
Annie cille mais ne détourne pas le regard.
– Qu’on parle de ce dernier matin … de la façon dont tout s’est déroulé … de la promesse non tenue.
Une lame s’enfonce dans mon cœur. Ma fille ne me pardonnera jamais.
– On en parlera bientôt. C’est promis. Je… ne me sens pas encore assez forte pour l’encaisser.
– Et moi, je ne me sens pas assez forte pour l’ignorer.
Ses yeux sont noirs comme le charbon, et elle continue :
– Krissie n’aurait jamais dû être seule dans ce train. On le savait, toi et moi. Ne va pas me faire croire que tu n’y penses pas chaque jour.
– Je ne peux pas, Annie …